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19 septembre 2014 5 19 /09 /septembre /2014 00:03

Et si je vous parlais d’un sujet dont on ne parle pas assez … le chômage des jeunes. Dis comme ça, cela semble assez barbant et surtout on sent le sujet sur-traité.

 

Mais rassurez-vous, je ne vais pas du tout vous parler politique voire même vous parler de la condition des demandeurs d’emploi mais plutôt vous dépeindre un quotidien, celui d’une jeune diplômée à la recherche d’un travail.

 

Après plusieurs mois à chercher du travail, je me suis rendue compte qu’il y avait eu une évolution dans mon rapport à cette recherche, que mon mental avait été atteint à un moment donné. À la manière des différentes étapes qu’on traverse durant un deuil, je suis passée par plusieurs étapes durant cette longue et douloureuse quête.

 

Etape 1 – La naïveté

 

Tout a commencé avec un diplôme, sortant d’une grande école de communication, j'ai eu la naïveté de penser que je trouverais facilement un travail. J'étais plutôt sereine et confiante et me laissais même le temps d’un été pour trouver.

 

À peine remise d’une dernière année plus que difficile avec travaux de groupes, stage de fin d’étude et surtout terrible mémoire, j'ai décroché mon diplôme avec fierté.

 

C’est à ce moment qu’on peaufine son curriculum vitae, son book professionnel, son compte LinkedIn/Viadeo et qu’on commence à envoyer ses premières lettres de motivation.

On se dit que ses deux ans de stages pratiques sont une preuve flagrante de ses compétences et de son expérience et qu’on sera rapidement convoqué pour un entretien. Naïve a-t-on dit ?

 

L’une des premières choses a été de m’inscrire à Pôle Emploi et j'aurais dû avoir la puce à l’oreille dès le début lorsque mon conseiller m'a tout de suite dit qu’il ne pouvait rien faire pour moi.

 

Etape 2 – Le doute

 

Lorsque les réponses négatives et absences de réponses se suivent, commence la phase du doute. On ne comprend pas trop ce qui nous arrive, on est jeune, plus que motivée, on a fait des stages très intéressants, un mémoire passionnant (et quid de l’égo ?) et avec tout ça, rien.

 

On va prendre des verres avec ses amis et là bien sûr, un seul sujet de préoccupation : le travail.

C’est fou de réaliser à quel point cette quête conditionne notre vie. La première question qu’on se pose entre amis demandeurs d’emploi, c’est « alors tu as trouvé ? »

Cette question a remplacé avec brio la question « et alors côté cœur ? » et parfois on a même l’impression de se trouver à une réunion des alcooliques anonymes. « Et toi alors ça fait combien de temps ? »

Bien sûr dans tout ça, on parvient tout de même à décrocher quelques entretiens, mais on ne parvient jamais à se hisser dans la short-list et notre moral commence à être … à zéro.

 

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Quand on vous propose un stage ou un bénévolat

 

 

Etape 3 – La remise en question

 

Vient donc l’étape qu’il est très difficile de quitter, la remise en question aka la descente aux enfers, ce moment où toi jeune diplômé tu commences à t’interroger sur tes qualités intrinsèques, ton parcours, tes stages, ton mémoire, bref, tu passes ta vie au peigne fin et tu te demandes si le problème ne vient pas de toi.

 

Cette étape est très difficile car avec cela on a presque envie d’arrêter de chercher et d’abandonner tout court. On est au bout du rouleau, on a l’impression d’échouer et ça fait mal.

Tu es chaque jour sur ton ordinateur à faire de la veille, à consulter des offres d’emploi, et à un moment tu te retrouves avec une dizaine d’onglets ouverts, d’offres où postuler et, démotivée, tu n’as qu’une seule envie, tout fermer et aller élever des chèvres dans le Larzac.

 

C’est la période où lorsque tu es contacté c’est seulement pour te proposer un stage ou un apprentissage/contrat pro, voire même un bénévolat. Comme si, après ton diplôme, après des années de surmenage, tu n’étais finalement bon à rien.

 

Il suffit de voir les annonces d’emploi sur internet, ce qui prime au premier abord c’est l’expérience avec ma mention préférée, entre parenthèses toujours : (hors stages).

 

Et bien oui bien sûr, me direz-vous, c’est vrai qu’on a demandé un prêt étudiant pour un master où l’on ferait des stages photocopies … Le candidat, jeune diplômé n’est d’emblée pas pris au sérieux, voire n’est même pas dans la course parce qu’il a le malheur de ne pas être un jeune diplômé expérimenté. Sauf que, pardonnez-moi mais il est techniquement peu probable/possible qu’une personne sortie des bancs de l’école ait à la fois son diplôme et l’expérience (hors stages) non ? C’est ce qu’on appelle en anglais un catch-22 ou un cercle vicieux, comment lui demander d’avoir de l’expérience si vous lui refusez un poste pour manque d’expérience CQFD.

 

Bref, vous l’aurez compris, beaucoup de raisons de se remettre en question, et on commence à comprendre l’expression St Graal, ou plus communément appelé licorne dans le jargon pour désigner un CDI.

 

J’ai oublié de préciser que notre vie n’est plus trépidante du tout car on est en attente permanente, attente d’un entretien, attente d’une réponse. Notre vie est en stand-by et on ne s’accorde aucun plaisir. Car oui, on pourrait profiter de son temps libre pour voyager, s’absenter quelques jours par exemple, sauf qu’il est difficile de partir sans avoir la peur perpétuelle de rater ce possible futur entretien. Nos regrets, nos espoirs et nos larmes s’entremêlent et ce n’est pas joli joli.

 

On désespère tellement, et on maudit tellement sa condition qu’on songe même à rempiler, ré-entrer dans le système et à reprendre un second master, une inscription à la fac, tout ça pour décrocher un stage ou un apprentissage/contrat pro et au moins faire quelque chose de sa vie/exercer sa profession.

 

Et oui on est tombé bien bas et remonter cette pente est un lourd défi. Heureusement qu’on est pas fait de sucre et qu’on aime les challenges, car on ne va pas se laisser abattre.

 

Etape 4 – La persévérance 

 

Allez, ne te décourage pas et essaye d’acquérir une valeur ajoutée, une corde de plus à ton arc Legolas !

 

On décide donc de changer de stratégie, et d’essayer de se démarquer à tout prix des autres candidats.

On s’inscrit à un atelier de recherche d’emploi par exemple, cela peut être utile pour orienter ses recherches, pour avoir un avis extérieur et un point de vue neutre sur la qualité de son CV ou de sa lettre de motivation.

 

Pourquoi ne pas se former à de nouveaux logiciels utilisés dans son secteur, voire même apprendre une nouvelle langue utile et qui fasse la différence par rapport aux autres candidats.

On décide de participer à des salons et de se constituer un réseau, de se faire connaître et même de demander à toute personne qu’on connaît si elle ne connaît pas quelqu’un car après tout ce sont aussi des prescripteurs.

 

On décide même de créer un tumblr contant nos péripéties pour nous divertir et vulgariser notre quête, parce que ça fait du bien aussi parfois d’en rire.

 

Bref, on tient bon, on essaye de ne pas succomber et de ne pas se faire un binge-watching  causé par l’arrivée de Netflix, même si c’est tentant, on résiste et on s’accroche.

 

 

 

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20 octobre 2012 6 20 /10 /octobre /2012 22:45

Cette année, il faut le dire j'ai très peu de temps devant moi, c'est ma dernière année d'études et l'année de tous les défis. Ecrire un mémoire, décrocher le stage de fin d'études de ses rêves, réussir son année avec brio, il faut dire que beaucoup de choses me passent par la tête et la peur de l'echec se fait sentir.

 

C'est bête à dire, mais je n'ai jamais vraiment travaillé avec acharnement pour réussir, j'ai toujours été brillante à l'école, collectionnais les félicitations au lycée, ai eu mon bac puis je suis arrivée à la fac. Là je me souviens m'être dit que l'heure de la rigolade était terminée et qu'il fallait maintenant se mettre à travailler ! Finalement, ma première année se sera passée comme avant, j'avais des facilités et travaillais très peu et les mois de grêves n'auront pas amélioré les choses . J'ai réussi ma licence …encore une fois avec brio … Puis j'ai décidé que je voulais changer de voie, j'adore la musique et le cinéma, je passe mon temps à faire des références et je suis une petite bibliothèque à moi-même, j'ai donc décidé que je voulais devenir attachée de presse ou mieux journaliste culturelle.

J'ai donc eu le pari fou de me lancer dans des études de communication mais surtout dans une école payante, moi qui ai toujours été résolue à ne pas payer pour mes études.

 

Toute cette petite parenthèse aura servi à me faire dire qu'aujourd'hui, j'ai peur, je n'ai jamais été aussi « flippée » à l'idée d'échouer, à part mon permis de conduire (que j'ai loupé 4 fois, oui je sais il faut le faire) je n'ai pas connu de gros échecs et aujourd'hui à l'heure où je dois vraiment faire mes preuves, j'ai l'impression de ne pas être à la hauteur.

 

Cette année, je devais aussi choisir un stage de longue durée, celui qui avec de la chance conduirait à une offre d'emploi ou AU MOINS me ferait dire « c'est bon, je sais que c'est dans ce domaine que je veux étudier » et là grosse désillusion, je pense avoir fait le mauvais choix et je m'en veux énormément.

 

Je suis allée travailler en mai dernier au Festival de Cannes et je n'avais jamais autant aimé un stage de ma vie, je pense que je le sais, aujourd'hui je veux travailler dans la culture.

 

Comme dit dans un de mes premier billets,  Sur la route  de Kerouac est mon roman préféré, le goût que j'ai pour le voyage est venu de là et j'adore bouger. J'ai travaillé plusieurs fois au Royaume-Uni et j'ai juste adoré ! Quand j'étais en licence de langues, je me suis promis de faire au moins un an à l'étranger, et finalement j'ai laissé trainé et aujourd'hui c'est un de mes plus profonds regrets.

 

Donc voilà mon dilemme actuel, finir mon année et entrer sur le marché du travail ou faire une année supplémentaire aux Etats-Unis, je dois dire que l'hésitation porte surtout sur les moyens financiers mais l'envie se fait de plus en plus sentir sans compter qu'entrer dans la vie professionnelle me rebute pour le moment.

Puis c'est bête à dire, mais quand on fait le calcul, on passe dix ans de notre vie à étudier, et quitter cette vie là aussi soudainement sans en faire le deuil serait dommage.

 

Donc cette année, j'ai décidé de travailler, un peu trop même, il est actuellement 22h46 et je ne me résous pas à aller dormir avant d'avoir fini ma satanée interview pour mon mémoire ! Et j'espère vraiment que ce travail payera et que je serai diplômée à la fin de cette année !

 


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